Rivière La Guerre

Rivière  La Guerre

 

Sur mon fil d’actualité, je vois passer une photo illustrant les quatre murs d’une église abandonnée. Curieux, je demande à Google de m’aider et j’apprends que cette église est situé à St-Anicet et qu’elle fait partie des rares vestiges qui sont encore debout du village écossais de Rivière La Guerre.

Alors, par un bel après-midi, je suis allé  faire un tour de voiture  et je me suis rendu sur les lieux. Rendu sur place, je découvre qu’autour de l’église, il y a un petit cimetière qui contient plus d’une cinquantaine de sépulture. (Il y en aurait près de quatre-vingts). 

Sans caméra, j’ai fait le tour de l’endroit, un genre de repérage. Essayer de trouver les meilleurs angles de prise de vue, prendre en considération la lumière du moment et surtout prendre le temps d’apprécier, de me laisser imprégner par  l’ambiance  des lieux.

Les ruines d’une église écossaise que je ne connaissais pas. Un monument où le nom du défunt est impossible à lire. Le symbole des Francs-Maçons  en évidence. Certains diront que l’endroit est maléfique, qu’il dégage une  énergie négative  ou qu’il s’y passe parfois des rituels inhabituels mais surtout incompris. Personnellement, j’y vois surtout les restes d’une communauté disparues, les restes de certaines personnes qui ont simplement essayé de traverser l’existence et de trouver un peu de joie ou de bonheur.

 

Quand je visite un endroit historique ou un petit village, il m'arrive souvent de prendre quelques minutes pour visiter le cimetière. J'essaie de trouver la vieille partie du cimetière. Et c'est souvent la même émotion que je ressens. Graver dans la pierre, il y a le nom, la date du décès et souvent la date de naissance du défunt qui se trouve sous mes pieds. Je ne le connais pas. Il y a fort à parier que son nom ne se retrouve pas dans les livres d'histoires et que même plusieurs de ses descendants ont oublié jusqu'à existence. Même la pierre sur laquelle son nom est inscrit finira par oublier et devenir illisible.

 

Et vous, dites-moi, vous ne trouvez pas ça paradoxale de constater que notre désir d'immortalité soit voué à l'échec? Que nous soyons tous condamné à disparaître à plus ou moins brève échéance?